Biographie PIERPOLJAK
Pierre-Mathieu Vilmet naît à Paris le 7 septembre 1964 et grandit en banlieue parisienne (à Savigny-sur-Orge dans l’Essonne puis à Colombes dans les Hauts-de-Seine).
Aujourd’hui on s’attaque à un gros dossier avec une histoire riche, voici la carrière de Pierpoljak.
1- Une jeunesse trouble.
Dès 1977, il commence là musique et joint un groupe entant que batteur, un groupe de Punk, Samu 92, puis fait partie de la première bande de skinhead de l’hexagone, la bande des halles. A ce moment là on le surnomme « Pierro le fou« .
Ce groupe antifasciste était connu pour ses rixes avec des néonazis.
En 1979, il part pour Londres le berceau de la culture punk et s’installe dans un squats à Stockwell, là ou se trouve une grosse communauté Jamaïcaine.
C’est à ce moment qu’il découvre le reggae et toutes ses valeurs, avec des groupes comme Super Cat, Dennis Brown, Toots and the Maytals, Desmond Dekker ou encore Prince Buster.
Mais c’est pas pour autant qu’il est sur la voix de la sagesse, il est condamnés en 1981 à 3 mois de prison pour vol à l’étalage.
Après ça il est de retour en France, et se fait engagé sur une ligne de production chez Peugeot, mais ça va être de courte duré.
Il retourne en prison pendant 6 mois à Fleury-Mérogis pour Braquage.
A ça sortit, il trouve un job dans un cargo, destination les Caraïbes. Après un petit séjour en Dominique, il s’installe en Martinique et rencontre sa femme qui lui apportera 3 enfants. En tout il en aura 5.
Il retourne par la case prison, pour contre bande de marchandise illégale en Dominique.
2- Le début dans les sound.
En 1988, il est de retour sur le territoire, et là les choses sérieuse commence, il rejoint le BLUES PARTY SOUND SYSTEM.
Aux côtés SaÏ SaÏ, Tonton David, Daddy Mory et bien d’autres. A cette période il se faisait appeler PETER BRAADA.
Il écume les sound system et en 1994, il participe à la compilation Earthquake avec les titres « Pani Danger » et « Little Man » aux côtés de Tonton David et SaÏ SaÏ notament.
En 1995, à l’âge de 31 ans, il s’installe avec sa femme et ses enfants dans la Nièvre, et planche sur son premier album. Qu’il enregistre chez lui avec ses musiciens et se rebaptise PIERPOLJAK.
3- Direction Studio.
Il signe chez Barcley et l’album Pierpoljak « à la campagne » voit le jour. On y retrouve les titres « 30 millions de glandeurs« , « Le mec bien » ou encore « La music« .
Il rencontre Clive Hunt, grand producteur reggae Jamaicain, qui à produit en autres Peter Tosh, Les Wailers, Jimmy Cleef ou encore Pablo Moses.
Ils vont en Jamaïque pour réenregistré son album et rencontre le batteur bien connu « Leroy Horsemouth Wallace« .
Il réenregistre l’album dans les studio Tuff Gong de Bob Marley à Kingstown. Il sera rebaptisé Jamaican Rides, et y intergre des feat avec
Doniki, Kulcha Knox, Rappa Robert, et Junior Palma. Il voit le jour en 1996.
En 1997, les deux opus son réunit dans un double cd intitulé Tracks & Dubplates, avec le cd 1 Pierpoljak à la campagne et l’autre
Pierpoljak en Jamaique. Un bon reggae à l’ancienne enregistré avec des musiciens majeurs du mouvement reggae à Kingston.
4 – Un succés sans precédent.
En 1998 sort Kingston Karma, avec la même recette, studio et producteur Jamaicain, toujours enregistré chez Tuff Gong.
Et là c’est le ras de marré, l’album devient disque de platine, le single « Je sais pas jouer » vendu à plus de 550 000 exemplaires, et le titre Pierpoljak à plus de 1 million et demi de singles vendu.
En découle une énorme tournée de plus de 300 dates de concert partout en Europe et aux Caraïbes. Un succès sans discutions.
Il a amené le reggae music dans les plus haut sommets des charts français.
On peut le voir partout, sur les plateaux télé, à la radio mais au bout d’un moment il en a marre de venir à la télé, pour paraitre pour
mec babacool et les questions sur son passé trouble reviennent souvent, et il en a marre de se justifier de ses erreurs passées.
Il s’éloigne des médias et crée le collectif « + de cœur = soleil » avec son batteur Leroy Horsemouth Wallace et invite de nombreux artistes à participer à ce projet. Se joint à lui, Daddy Mory, Taïro, Daddy Yod, Flamengo, Supa John, Faada Freddy ou encore Mathieu Ruben.
C’est en 2000 que sort ce projet, un double album regorgeant de bon titres, avec un production irréprochable. On y retrouve des bons titres comme celui de Daddy Mory « le reggae et chanmé », Taïro & Daddy Yod « planifié nos vies », Daddy Yod « donne le maximum », ou
encore Taïro & Pierpoljak « reprend toi en main ».
Le titre « Je t’emmerde » de MC Jean Gab1 sort, un clash à toute la scènes hip-hop et Pierpoljak prend un balle perdu, la même renguaine
son passé de Skinhead. Le droit à l’oublie n’est donc pas de mise malgré des millions de disques vendu.
Il sort une réponse, comme la plupart des artistes clashés dans ce titre, PK lui répond avec le titre « Poisson pas né« .
Mais il a d’autres chats à fouetter, il prépare un nouvel Opus pour la fin d’année intitulé « Je fais ce que je veux« . Le studio Tuff Gong
doit lui porté chance, cet album se vend à plus de 400 000 exemplaires et sera double disque d’or, les singles « Dépareillé » et « Maman » se vendront à 1 million de copies et remporte un trophée dans la catégorie rap/reggae ou groove, aux victoire de la musique.
Un succès indiscutable, il fait connaitre le reggae musique au plus grand nombre. Peut être pas sous sa forme plus revendicative mais avec un son pure jamaïcain dans la ligné des grands artistes de l’île.
En parallèle à cet opus, il enregistre Tuff Gong Blues, un album entièrement en anglais avec des gros feat, Elephant Man, Junior Kelly, Anthony B, Horace Handy, et bien d’autres. mais ne verra jamais le jour officiellement suite à des problèmes avec sa maison de disque.
Il sera vendu sous le manteau et lors des concerts sur le stand de l’artiste.
5 – Des Problèmes de santé et un recul nécessaire.
En 2001 lors de la tournée de l’album « Je fais ce que je veux« , il tombe malade et fait un pneumotoraxe. Après quelques rustines, il
part en nouvelles Calédonie pour un show. Lors du retour il refait un pneumotoraxe et refait un séjour à l’hôpital.
En tout il en fera 4 . La suite de sa tournée fût annulé pour qu’il se soigne et se repose, après des années de travail acharné sur sa carrière.
Mais son image en prend un coup, il prend encore plus de recul, et part en voyage en tour du monde sur son voilier, îles canaries, Cap Vert,
la Martinique fond partit des ses déstinations avant de posé le pied en Jamaique.
6 – Le comeback.
Après 2 ans de recul, en 2003 il commence à écrire un nouvel album, on le retrouve aussi sur différentes compilation notamment sur le clean vibes riddim avec le titre « Rough for a poorman et ame et concience » et sur la compilation Reggae X-CLUSIVE avec le titre « Hot & Sexy ».
Et c’est ainsi que son 5ème album sort « Still turban« , album auto produit toujours enregistré chez Tuff Gong. On y retrouve les titres « Allez les filles » un titre dancehall plutôt rare chez lui, et « Un monde fabuleux » et il reprend le chemin des scènes pour une tournée en France et en Europe.
Début 2006, il revient en France et s’installe à la Rochelle, il prépare et sort son 6ème album « Je blesserai personne« , album enregistré entre Paris et Kingston. On peut trouver des grosses guest Elephant Man avec le titre « Scandal Bag » et « Si si » avec Tiken Jah Fakoly.
En 2007, il participe à la compilation « Il est 5 heures, Kingstown s’éveille« , des reprises de classique de la chanson française à la
sauce reggae. Il interprète le titre « J’ai encore rêvé d’elle » du groupe « Il était un fois« . On peut le voir aussi sur l’album de l’artiste japonais « Tomuya« . Puis autoproduit une mix tape « Cheper » qu’il vend lors de ses prestations scéniques et en téléchargement gratuit sur internet.
En 2010, il sort son 7ème album « Légendaire sérénade » très calme et personnelle, loin de ses opus forgé par Tuff Gong. Plus proche de la chanson française que
de reggae comme il nous en avait donné l’habitude. Un opus surprenant ..
En 2011, On peut le trouver aussi sur l’album du groupe Rastamytho pour le titre « Des Notes » puis sur le volume 2 de « Il est 5h, Kingston s’éveille ». Il y reprend « Mon fils ma bataille » de Daniel Balavoine.
Cette même année, il fête les 15 ans de sa signature en major chez Universal et sortent un best of pour l’occasion.
En 2015 il signe chez Wagram et lance son premier label Garvey Drive Records et il y produit son 8ème album General Indigo, un surnom qu’un gardien lui avait donné quelques années au paravent en Jamaïque. On y retrouve les titres « Une épée suspendue« , « Légalisé » ou encore « Rub a Dub Music« .
Il part 2 ans en tournée et revient dans les bacs en 2017 avec son 9ème album « Chapeau de paille » sur lequel on retrouve les titres « Rocksteady« , « Ennemi d’état » ou bien « Le mana« . La tournée de l’album a dû être annulé. Pierre est incarcéré de nouveau pour 6 mois pour non paiement de la pension alimentaire et non présentation devant le juge des affaires familiales lors de ces convocations.
En 2020 il de retour pour son 10ème album, une longévité incroyable. Son album « La roue tourne » sort en aout 2020. On peut y retrouver Daddy Mory avec le titre « Clarks au pieds » ou encore Sir Samuel avec la tune « Gueuler c’est pas la peine« .
Un artiste souvent critiqué, déjà par sa jeunesse turbulente et borderline, puis pas sa musique, qui pour les puristes est du reggae d’ascenseur.
Mais malgré tout, il porte le reggae au plus haut en France, il a connu beaucoup de succès puis pas mal de problèmes d’argents notamment à cause de la Sacem qui ont bloqué ses royalties pendant longtemps. Il s’est forgé dans la difficulté et il est toujours resté positif. Du jour ou le reggae est rentré dans sa vie, il a tout fait pour le promotionner à sa manière, en donnant à la France du bon roots comme à Kingstown.
Aujourd’hui comme tout les artistes, il reprend plaisir a monter sur scène aux côté de ses amis, Daddy Mory, Judah Roger etc… Après une période sanitaire compliqué.